Sommaire de la chronique :
- SNU : La faute de l’Éducation nationale (B. Girard-Le Club Mediapart)
- Choix musical : Francis Lemarque “Quand un soldat”
SNU : La faute de l’Éducation nationale
Cette contribution de B. Girard, publiée sur son Blog du Club Mediapart procède d’une analyse du SNU très complète et très pertinente au moment où, de fait, celui-ci devient obligatoire pour les élèves de seconde.
Dans quelques semaines, la participation forcée des élèves de Seconde rend de facto le SNU obligatoire. Avec la mise au pas de la jeunesse autour d’une mystique identitaire par une contrainte de type militaire, c’est aussi le service public d’éducation, maître d’œuvre et maître d’ouvrage du dispositif, qui change de nature.
Des jeunes en uniforme, au garde-à-vous devant le drapeau aux accents de la Marseillaise : l’extrême-droite en rêvait, Macron le fait. Après 6 ans de mise en place laborieuse d’un dispositif qui n’a jamais rencontré le public visé, 6 ans de battage médiatique, de communication infantilisante autour d’un projet qui tourne à vide en dépit de son coût prohibitif, le SNU – en attendant une généralisation retardée par des considérations budgétaires et logistiques – devient obligatoire : il l’est en tout cas pour les lycéen.nes de Seconde qui, dans quelques semaines, parce qu’ils n’auront pas trouvé de stage de fin d’année, se verront dans l’obligation de subir une période d’encasernement dont on ne connaît aujourd’hui d’équivalent dans aucun pays démocratique. Avec cette singularité qui semble avoir échappé à beaucoup : le transfert institutionnel et budgétaire à l’Éducation nationale d’une forme d’embrigadement, d’endoctrinement qui était autrefois à la charge de l’armée. Avec la mise au pas de la jeunesse autour d’une mystique identitaire, c’est aussi le service public d’éducation qui change de nature. …/….
B. Girard
Choix musical : Francis Lemarque “Quand un soldat”
Pour cette chronique, le choix musical s’est porté sur cette chanson de Francis Lemarque “Quand un soldat“, dans laquelle elle dit :
“Partir pour mourir un peu
À la guerre, à la guerre
C’est un drôle de petit jeu
Qui ne va guère aux amoureux“