Entretien avec Philippe Besson, auteur du livre “La Cause de l’Irlande”

Lundi 30 janvier 2023, Le groupe Fred Zeller a accueilli, pour sa chronique hebdomadaire, Philippe Besson, dont le livre “La Cause de l’Irlande” a été publié il y a quelques mois. Dans un entretien de 25 minutes, Philippe Besson jette un regard nouveau sur l’Irlande, son histoire souvent tragique et les espoirs qui naissent en ce début de XXIème siècle.

https://www.mixcloud.com/Radios_Libres_en_Périgord/20230130-libre-penseur/

À quelques jours du vote du Sénat sur la loi de réhabilitation des fusillés pour l’exemple, une tribune de Bastien Lachaud (LFI) et Philippe Gosselin (LR)

Rappel : en janvier 2022, l’Assemblée nationale a adopté la proposition de loi de réhabilitation des fusillé pour l’exemple de la guerre de 1914-1918.

Le Sénat se prononcera sur ce texte de loi le jeudi 2 février prochain.

À quelques jours de ce scrutin sénatorial essentiel Bastien Lachaud, député LFI, rapporteur de cette proposition de loi en commission de l’AN, et Philippe Gosselin, député LR, qui avait, lors du débat à l’AN, prononcé un discours émouvant et décisif en faveur de la proposition de loi (voir ci-dessous), ont signé une tribune parue dans le Monde du 25 janvier. Nous vous proposons d’en prendre connaissance en cliquant ici.

M. Philippe Gosselin.- C’est avec une grande émotion que je prends la parole ce soir. Vous citez dans votre rapport, monsieur le rapporteur, les fusillés de Souain : Maupas, Lefoulon, Girard, Lechat. Ils ont été fusillés le 17 mars 1915. J’ai l’honneur, le grand plaisir, d’être le descendant – le petit-fils – d’un officier de réserve, fils d’une institutrice de la République, qui les a défendus, à la lueur d’une bougie, dans une salle de classe. Ils ont été fusillés au petit matin. (Applaudissements sur de nombreux bancs des groupes LR, FI et GDR et sur quelques bancs du groupe LaREM.) Lui, qui était catholique pratiquant, a permis, par son témoignage, leur réhabilitation en 1934. Je peux vous assurer que dans les années 1920, il y avait, sur tous les bancs de cet hémicycle, une union sacrée de celui qui croit au ciel, de celui qui n’y croit pas, de la droite, de la gauche, des conservateurs comme des progressistes, pour réhabiliter non pas la mémoire de déserteurs, de gens qui ont espionné ou qui ont fui leurs responsabilités, mais, dans le cas présent, de Théophile Maupas et des trois autres caporaux qui ont été tirés au sort, exécutés – il n’y a pas d’autre terme – après une justice implacable – la rigueur d’un code militaire qui était déjà dépassé et qui a été modifié par la suite. Je ne pensais pas être aussi ému ce soir, mais ce débat ravive beaucoup de choses. Sans doute l’un des descendants de Maupas nous écoute-t-il. Nous nous connaissons depuis des années ; il a encore, chevillée au corps et au coeur, la douleur de sa grand-mère, elle aussi institutrice au Chefresne, dans la Manche. Elle a eu la honte, parce que son mari avait été considéré comme un déserteur, un mauvais patriote : son nom ne figurait pas sur le monument aux morts et ses enfants étaient des parias dans la cour de l’école. Alors un peu de cohérence, peut-être d’unité, même si j’entends bien qu’il peut y avoir quelques petites difficultés pour quelques-uns : que ces quelques-uns qui ont failli devant la France et la République n’entachent pas l’honneur de ceux qui, oui, sont bien morts pour la France. (Vifs applaudissements sur les bancs des groupes LR, SOC, Agir ens, UDI-I, LT, FI et GDR, ainsi que sur plusieurs bancs des groupes LaREM et Dem.)