La couverture
extrait de l’éditorial du Président Jean-Sébastien Pierre :
Le temps des cerises
Pour certains, le mois de mai est le « mois de Marie ». Vous savez, la dame censée être née d’une parthénogenèse et elle-même parthénogénétique, ce qui fait remonter le clonage humain au Premier siècle de notre ère.Parthénogenèse est en effet le mot dont usent les scientifiques pour désigner les naissances sans fécondation. Notons que ce dogme, dit de l’Immaculée Conception, a eu quelque mal à s’imposer, puisqu’il n’a été proclamé qu’en 1854 par un pape qui n’était pas encore réputé infaillible. Le droit de croire à ce genre d’invraisemblances est partie intégrante de la démocratie. Le fait de ne pas l’imposer à tout le monde aussi. À Publier, la statue de la dame a quelques soucis à se faire étant donné le jugement – légitime – qui la vise. Jorge Bergoglio se plaignant (à sa manière inimitable que vous découvrirez dans ce numéro) de ce que la France n’est pas assez laïque, nous comptons bien que les provocations consistant à imposer les symboles de l’Église catholique dans l’espace public, tel que l’installation d’une statue de son prédécesseurKarol Wojtyla surmontée d’une arche et d’une croix monumentales à Ploërmel soient traitées comme il se doit par les tribunaux