Severiano de Hérédia a été président du conseil municipal de Paris en 1879 ; son nom vient d’être donné à une rue de la capitale.
Qui était Severiano de Herredia ?
Lors de votre venue au Panthéon le 4 septembre 2020, vous avez prononcé un discours contre le « séparatisme » qui voulait faire date. Mais la date que vous avez choisie est bien éclairante à elle seule.
Vous avez déclaré que l’Histoire de France « est un bloc » et, par ailleurs, vous avez omis de rappeler le fait que la République a été fondée le 22 septembre 1792, après la bataille de Valmy où les armées révolutionnaires infligèrent une défaite à l’Europe déjà coalisée contre la démocratie.
La République a 228 ans et non 150 ans
Dans votre discours vous avez donc soigneusement et délibérément occulté la Première République, puis la Seconde République. Il se trouve que ces deux républiques ont aboli l’esclavage et reconnu le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Maximilien Robespierre condamnait les « missionnaires armés » qui allaient chercher de nouveaux profits à la pointe de leurs baïonnettes. Dans le bilan comparé des républiques, ce n’est pourtant pas rien.
• Vous avez choisi la IIIe République qui fut aussi une république coloniale et colonialiste, celle qui poursuivit la conquête et l’occupation de l’Algérie. Serait-ce pour faire oublier qu’en 1962, le peuple algérien a fait preuve d’un grand « séparatisme » en disposant de lui-même et en arrachant de hautes luttes son indépendance ? Qu’y a-t-il de plus « séparatiste » que l’indépendance des peuples et le démantèlement des Empires coloniaux ?